Mai, le mois des anniversaires !
Les 40 ans de mai 68
Mai 68 aura surtout été l'occasion, pour les maisons d'édition, d'un très bon coup commercial. Mais qu'en est-il de l'actualité de ces trois mois qui ont fait vaciller la France ?
A priori, le climat insurrectionnel de l'époque n'est plus de mise. Du moins, du point de vue des libertés individuelles. Et encore on pourrait trouver à redire du côté de la liberté de la presse !! En revanche toutes les circonstantces sont réunies pour que la colère sociale éclate à la face de nos dirigeants.
Coût de la vie qui explose, chasse et stigmatisation des fonctionnaires, tour de vis budgétaire et cadeaux fiscaux aux assujétis à l'ISF... Cette politique "classe contre classe" pourrait tôt ou tard trouver une réponse populaire dans la rue. Notre parti doit se mettre en capacité de traduire politiquement les inquiétudes de nos concitoyens sous peine de se retrouver une nouvelle fois éliminé de la compétition électorale.
Tout l'enjeu de notre congrès sera avant tout d'apporter des réponses concrètes aux inquiétudes qui croissent face à une situation sociale et économique qui se dégrade.
Les 27 ans de l'élection de François Mitterrand
Anniversaire discret, cette fois encore... Pourtant les occasions de se réjouir de l'avènement d'un Président de la République socialiste ne sont pas légion.
Les 25 ans du SIDA
3O millions de morts, depuis la découverte par l'Institut Pasteur du VIH. 2 millions de morts de plus chaque année, des pays d'Afrique littéralement décimés... Combien de temps durera encore ce massacre silencieux ? Combien de temps, nous, socialistes, pourrons-nous accepter que les tri-thérapies, seul traitement efficace contre l'infection, soient réservées aux malades des pays occidentaux ?
Les 10 ans des 35 heures
Ce qui distingue fondamentalement la droite de la gauche, c'est bien la question du temps. Pour la droite, il doit être productif (pour schématiser : plus le peuple bosse, moins il a le temps de penser). Pour le gauche, en revanche, le temps est une source d'émancipation ; du temps pour les loisirs, pour la famille ou les amis, pour se cultiver et s'instruire et aussi du temps pour soi (NB : les socialistes sont ataviquement pour le partage des taches ménagères et l'égalité homme/femme).
Bien que vidées de leur substance par la droite depuis 2002, les 35 heures ont tout de même contribué à la création d'environ 400 000 emplois directs et, de fait à un réel recul du chômage. Alors qu'aujour'hui, si le chômage diminue, c'est principalemenrt sous l'effet des radiations (administratives, bien sûr).
L'an de Sarkozy
En un an à la tête de l'Etat, Sarkozy a mis le pays à genoux. Lui qui se présentait, durant sa campagne comme un homme neuf, nous a servi du Thatcher dans le texte. Une méthode qui a certes fait ses preuves dans la droite libérale anglaise, mais qui date tout de même de 25 ans !
En gros, à peine arrivé au pouvoir, il a vidé les caisses avec empressement (15 milliards d'euros pour le paquet fiscal). Il a expliqué ensuite benoitement aux Français qui réclamaient des réformes et des ajustements salariaux que l'Etat n'avait plus le sou (et pour cause !) et que "les lendemains qui chantent" étaient remis aux calendes grecques, comme les promesses électorales sur le pouvoir d'achat.
Pendant que lui jouait au gagnant du Loto, les Français étaient priés de se serrer la ceinture en silence.
Les conséquences de cette politique ultralibérale sont effrayantes. Le taux de travailleurs pauvres explose. Au sein de nombreux foyers on se prive de vacances, de soins médicaux pour honorer les dépenses incontournables telles que le loyer, les remboursements d'emprunts ou les dépenses alimentaires de base...
Le coût social d'un an de régime sarkozyste est incommensurable. Si vous rajoutez à celà le démantèlement de l'école publique et des universtiés, les reports de crédits pour les programmes de rénovation urbaine (de préférence dans les villes de gauche), vous obtenez un climat anxiogène peu propice au retour de la croissance. Avec ses mesures, Sarkozy a engagé la France dans un cercle vicieux économique (austérité salariale + chômage + inflation = tassement de la croissance = austérité salariale + chômage + inflation, etc) dont il lui sera bien difficile de sortir.
Un mois de mai très politique donc qui en promet quelques autres qui ne le seront pas moins !
Mai 68 aura surtout été l'occasion, pour les maisons d'édition, d'un très bon coup commercial. Mais qu'en est-il de l'actualité de ces trois mois qui ont fait vaciller la France ?
A priori, le climat insurrectionnel de l'époque n'est plus de mise. Du moins, du point de vue des libertés individuelles. Et encore on pourrait trouver à redire du côté de la liberté de la presse !! En revanche toutes les circonstantces sont réunies pour que la colère sociale éclate à la face de nos dirigeants.
Coût de la vie qui explose, chasse et stigmatisation des fonctionnaires, tour de vis budgétaire et cadeaux fiscaux aux assujétis à l'ISF... Cette politique "classe contre classe" pourrait tôt ou tard trouver une réponse populaire dans la rue. Notre parti doit se mettre en capacité de traduire politiquement les inquiétudes de nos concitoyens sous peine de se retrouver une nouvelle fois éliminé de la compétition électorale.
Tout l'enjeu de notre congrès sera avant tout d'apporter des réponses concrètes aux inquiétudes qui croissent face à une situation sociale et économique qui se dégrade.
Les 27 ans de l'élection de François Mitterrand
Anniversaire discret, cette fois encore... Pourtant les occasions de se réjouir de l'avènement d'un Président de la République socialiste ne sont pas légion.
Les 25 ans du SIDA
3O millions de morts, depuis la découverte par l'Institut Pasteur du VIH. 2 millions de morts de plus chaque année, des pays d'Afrique littéralement décimés... Combien de temps durera encore ce massacre silencieux ? Combien de temps, nous, socialistes, pourrons-nous accepter que les tri-thérapies, seul traitement efficace contre l'infection, soient réservées aux malades des pays occidentaux ?
Les 10 ans des 35 heures
Ce qui distingue fondamentalement la droite de la gauche, c'est bien la question du temps. Pour la droite, il doit être productif (pour schématiser : plus le peuple bosse, moins il a le temps de penser). Pour le gauche, en revanche, le temps est une source d'émancipation ; du temps pour les loisirs, pour la famille ou les amis, pour se cultiver et s'instruire et aussi du temps pour soi (NB : les socialistes sont ataviquement pour le partage des taches ménagères et l'égalité homme/femme).
Bien que vidées de leur substance par la droite depuis 2002, les 35 heures ont tout de même contribué à la création d'environ 400 000 emplois directs et, de fait à un réel recul du chômage. Alors qu'aujour'hui, si le chômage diminue, c'est principalemenrt sous l'effet des radiations (administratives, bien sûr).
L'an de Sarkozy
En un an à la tête de l'Etat, Sarkozy a mis le pays à genoux. Lui qui se présentait, durant sa campagne comme un homme neuf, nous a servi du Thatcher dans le texte. Une méthode qui a certes fait ses preuves dans la droite libérale anglaise, mais qui date tout de même de 25 ans !
En gros, à peine arrivé au pouvoir, il a vidé les caisses avec empressement (15 milliards d'euros pour le paquet fiscal). Il a expliqué ensuite benoitement aux Français qui réclamaient des réformes et des ajustements salariaux que l'Etat n'avait plus le sou (et pour cause !) et que "les lendemains qui chantent" étaient remis aux calendes grecques, comme les promesses électorales sur le pouvoir d'achat.
Pendant que lui jouait au gagnant du Loto, les Français étaient priés de se serrer la ceinture en silence.
Les conséquences de cette politique ultralibérale sont effrayantes. Le taux de travailleurs pauvres explose. Au sein de nombreux foyers on se prive de vacances, de soins médicaux pour honorer les dépenses incontournables telles que le loyer, les remboursements d'emprunts ou les dépenses alimentaires de base...
Le coût social d'un an de régime sarkozyste est incommensurable. Si vous rajoutez à celà le démantèlement de l'école publique et des universtiés, les reports de crédits pour les programmes de rénovation urbaine (de préférence dans les villes de gauche), vous obtenez un climat anxiogène peu propice au retour de la croissance. Avec ses mesures, Sarkozy a engagé la France dans un cercle vicieux économique (austérité salariale + chômage + inflation = tassement de la croissance = austérité salariale + chômage + inflation, etc) dont il lui sera bien difficile de sortir.
Un mois de mai très politique donc qui en promet quelques autres qui ne le seront pas moins !